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Il y a des moments dans la vie qui sont des points d'orgue où tout est réuni.

Ici c'est notre Députée du Loiret, Valérie Corre et son suppléant, Christophe Lavialle, qui en donnent un bel exemple. Un des responsables de l'association "Abraysie ouverte" initiatrice du Parrainage Républicain qui s'est déroulé à Saint Jean de Braye ce samedi 28 septembre, s'est joint à eux pour dire sa joie, ses attentes et sa vigilance vis à vis de la politique d'accueil de notre pays. Bien sûr je ne peux mettre ici les trois discours. Je n'en retiens qu'un, celui de notre Députée.

A l'heure où le "tous pourris" fait florès, il est réjouissant de voir l'action d'une Députée de la République, sa volonté et sa vision de la société.

Voici ces propos :

"Je suis très heureuse d’être là, pour ce parrainage. C’est pour moi l’occasion de manifester concrètement ma conception républicaine d’accueil que doit avoir la France. Seul le prononcé fait foi.

Il y a quelques mois, Pierre Henry, directeur de « France terre d’asile » déclarait :

« L’asile, le droit d’asile est en crise parce que depuis dix ans, les responsables politiques se sont trompés de diagnostic et d’orientation en privilégiant les solutions expéditives, en dégradant le système d’accueil, en privilégiant de manière ahurissante l’hébergement d’urgence dans des hôtels à la périphérie des villes et en pensant que de tels systèmes allaient être dissuasif de nouvelles arrivées. »

Il disait aussi « L’asile, tradition républicaine qui a tant contribué à la réputation de

la France mérite mieux que ces petits calculs manifestement électoraux et que cette chasse insensée sur les terres du Front national. »

Le gouvernement a conscience qu’il est urgent d’améliorer l’asile en France. Un projet de loi immigration/asile, traitant l’ensemble des sujets sera présenté en conseil des ministres d’ici la fin de l’année avant d’être examiné par le parlement.

Pour préparer cette réforme, une concertation, menée par le ministre de l’intérieur, s’est ouverte en juillet dernier.

Deux parlementaires sont chargés de piloter cette concertation dont l’objectif est d’aboutir d’ici la fin octobre à des recommandations.

Ce travail s’appuiera sur les réflexions d’ateliers réunissant des experts et des professionnels de terrain sur les thématiques suivantes :

l’évolution des procédures d’asile, l’accueil, l’orientation et l’accompagnement des demandeurs d’asile et l’insertion des bénéficiaires d’une protection internationale (accueil, emploi, formation, logement).

Cette concertation repose sur le principe de la transparence des débats et de l’information du public. Sur le site du ministère de l’intérieur, vous pouvez prendre connaissance de l’actualité de la concertation.

Vous pouvez également contribuer à la réflexion en envoyant un mail.

Je ne peux que vous incitez à participer !

L’objectif est simple : Rebâtir un système d’asile juste et équitable, diminuer le temps d’accès à la procédure comme celui de l’instruction et le faire dans la dignité des personnes et le respect du droit. La réponse n’est pas forcément complexe, ni onéreuse.

Personnellement je ne crois pas trop à l’idée de répartition des demandeurs d’asile dans l’ensemble des départements ; ajouter de l’exil à l’exil ne va pas dans le sens de plus d’humanité. Accueillons ici dans le Loiret, les sans-papiers qui se présentent, mineurs ou majeurs.

Les aides financières de l’Etat pourraient être proportionnelles au nombre de personnes accueillis.

Dans notre département, la question de l’accueil des mineurs étrangers isolés doit être revue : les jeunes ne peuvent pas être considérés comme des dossiers que l’on range dans un coin d’un hôtel en attendant qu’ils mûrissent, et que l’on jette une fois les 18 ans du jeune atteints.

Une meilleure prise en charge par les conseils généraux a un coût. Là aussi l’entraide nationale entre les départements (la péréquation) devrait jouer.

Reste enfin la question des personnes déboutées du droit d’asile. Ces personnes doivent quitter le territoire si leur retour dans le pays d’origine ne contrevient pas aux dispositions de la convention européenne des droits de l’homme.

À défaut il convient d’examiner leur droit au séjour car rien n’est pire que cette situation administrative de précarité (ni-ni) dans laquelle des milliers de personnes ont été plongées par la gestion ubuesque des années 2007-2012. À chacun d’agir en responsabilité.

En attendant, ces changements attendus.

Par cette cérémonie de parrainage nous sommes réunis aujourd’hui pour accueillir dans notre république :

Unuur Bayasakh, Tuugii Boogii et leur fils Enzo.

Unur, vous êtes née le 19 juin 2003 à Morin Dawa en Chine. Vos parents, Mongols, ont travaillé en Chine. Vous êtes arrivée en Mongolie à 2 ans, où vos parents s’y sont ré-établis.

Tuugii vous êtes né le 27 février 1988 à Morin Dawa en Chine. Vous avez

rejoint votre père, chinois, parti travailler en Mongolie alors que vous aviez une douzaine d’années.

Votre fils, Enzo est né en France le 15 décembre 2011.

Pour moi, vous parrainer, c’est permettre à notre République de vous ouvrir ses bras avec des droits, avec des devoirs aussi, avec l’assurance de notre protection pour garantir votre éducation, votre émancipation, votre cheminement.

Je vous souhaite à tous les trois une vie paisible et heureuse, dans notre beau pays, dans notre république.

Je vous remercie. "

"UN MOMENT EMOUVANT"
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